Jouvence de l’Abbé Soury est née au milieu du XVIIIe siècle. Ce nom qu’on lui connaît actuellement, ne lui a pas été attribué dès sa création. En effet, historiquement, la Jouvence de l’Abbé Soury s’appelait la « Tisane des deux Abbés ». La raison en est simple : deux créateurs sont à l’origine du produit.
L’abbé Delarue (1708-1780), originaire de Normandie, était très réputé en France et à l’étranger pour ses connaissances en médecine et plus particulièrement pour ses remèdes à base de plantes qu’il distribuait gratuitement aux pauvres. L’abbé Delarue se prend d’amitié pour un jeune normand, Gilbert Soury qui partageait également cette passion pour les plantes médicinales. Gilbert Soury, né en 1732 dans le village de Celloville en Normandie, devient le protégé de l’abbé Delarue. Ce dernier lui enseigne la grammaire, le latin, lui transmet le goût pour la vie ecclésiastique mais également son savoir médical et l’art de guérir par les plantes.
C’est vers 1745 que l’abbé Delarure et le jeune Gilbert Soury mettent au point une formule pour les femmes appelée la Tisane des deux Abbés.
Après ses premiers enseignements, Gilbert Soury est ordonné prêtre en 1764, à l’âge de 32 ans et se voit confier sa propre chapelle dans le village d'Elbeuf au cœur de la Normandie. Depuis toujours, la Religion et l’Art de guérir sont intimement liés. Ce sont les ecclésiastiques de l’époque qui figurent parmi les préparateurs des premiers remèdes à base de plantes et de drogues végétales.
Au décès de l’Abbé Delarue, « La tisane des deux Abbés » se verra renommer JOUVENCE DE L’ABBE SOURY.
En 1789, suite à la révolution française, Louis XVI décrète la mise en place de la constitution civile du clergé impliquant la suppression des ordres religieux et la nationalisation des biens ecclésiastiques. L'ensemble du clergé de l’époque est invité à prêter le serment de fidélité à la nation, à la loi et au roi, ce qui impliquait l'acceptation de la Constitution civile du Clergé.
Mais, presque tous les évêques et la moitié du clergé paroissial dont l’abbé Soury refusèrent de prêter serment. L’abbé Soury, devient ainsi un prête réfractaire et se retrouve emprisonné à Evreux en 1793.
Son incarcération ne l’empêcha pas de continuer à prodiguer ses conseils aux prisonniers qui l’entouraient. Sa notoriété était grandissante et il jouissait d’une très bonne réputation de guérisseur. Ses talents lui ont permis de guérir et de sauver Georges Lindet, un député influent, qui a œuvré pour la libération de l'abbé Gilbert Soury.
Libéré de prison en 1795, l’abbé Soury retourne à Rouen puis à Celloville, son village natal.
Comme d’autres prêtres réfractaires de l’époque, il continua à célébrer de nombreuses messes clandestines et à prodiguer des soins aux malades qui venaient le consulter. L’abbé Soury mourra dans l’anonymat le 12 janvier 1810, laissant à ses descendants la formule de JOUVENCE DE L’ABBE SOURY.
Sa jeune veuve renouvela le dépôt de la marque en 1927 auprès du Laboratoire National de contrôle de médicaments de la Faculté de pharmacie de Paris. Dans les années 1930, le nouveau Laboratoire de L’Abbé Soury produit aussi des pilules. Toujours à grand renfort de publicité dans les magazines féminins, JOUVENCE DE L’ABBE SOURY propagea sa notoriété.
Après la mort de l'abbé Gilbert Soury, la formule du remède se transmet dans sa famille de génération en génération. C'est ainsi qu'au XIXe siècle, elle est commercialisée par le pharmacien Magloire Dumontier. Magloire Mérie Dumontier, arrière-petit-neveu de l’abbé Soury voit le jour en 1865. C’est en 1891 qu’il devient pharmacien à Rouen. Pour convaincre les patients d’utiliser les formules et remèdes formulés par l’abbé Soury, Magloire Dumontier est l’un des premiers pharmaciens à faire appel à la publicité. Au début du XXe siècle, il inonde les journaux de réclames et énumère les « pathologies » de la femme soignées par le médicament.
Il met également en place des ventes par correspondance à passer par d’autres pharmacies. Le succès fut tel qu’il n’hésita pas à créer un véritable laboratoire passant d’un stade artisanal de production à une véritable production industrielle.
Magloire Dumontier mourût à l'âge de 39 ans. Grâce à sa conception visionnaire du développement de Jouvence de l’Abbé Soury, il a su faire fructifier l’héritage qu’il avait reçu de l’abbé Soury.
En 1951, les autorités de santé autorisent la mise sur le marché du produit sous le statut de médicament.
En 1965, le Laboratoire Vaillant-Defresne qui commercialise alors JOUVENCE L’ABBE SOURY solution buvable, ajoute une nouvelle forme galénique plus moderne : les comprimés pelliculés.
JOUVENCE DE L’ABBE SOURY, spécialité pharmaceutique, bénéficie toujours d’une forte notoriété auprès du grand public*. Actuellement, Jouvence de l’Abbé Soury est l’un des plus anciens médicaments traditionnels à base de plantes vendus en France.
JOUVENCE de l’ABBE SOURY est aujourd’hui commercialisée par le Laboratoire de L’Abbé Soury. La famille de l’Abbé Soury est toujours propriétaire de la marque.
*-Ipsos | Rapport Abbé Soury-19-070700 -Septembre 2019 - ETUDE DE NOTORIÉTÉ ET IMAGE JOUVENCE DE L’ABBE SOURY - Auprès de 2008 personnes, dont 50% d’hommes et 50% de femmes, âgées de 35 à 75 ans, résidant en France et représentatives de la population française.
Médicament traditionnel à base de plantes utilisé dans les manifestations subjectives de l’insuffisance veineuse telles que jambes lourdes. Son usage est réservé à l’indication spécifiée sur la base exclusive de l’ancienneté de l’usage. Lire attentivement la notice. Demandez conseil à votre pharmacien. Si les symptômes persistent, consultez votre médecin. Réservé à l’adulte.
Signaler un effet indésirable suite à la prise du médicament Jouvence de l’Abbé Soury Solution buvable, ou Comprimés : pharmacovigilance@abbe-soury.com
VISA : 22/08/67034180/GP/001
Médicament traditionnel à base de plantes utilisé dans les manifestations subjectives de l’insuffisance veineuse telles que jambes lourdes. Son usage est réservé à l’indication spécifiée sur la base exclusive de l’ancienneté de l’usage. Lire attentivement la notice. Demandez conseil à votre pharmacien. Si les symptômes persistent, consultez votre médecin. Réservé à l’adulte.
Signaler un effet indésirable suite à la prise du médicament Jouvence de l’Abbé Soury Solution buvable, ou Comprimés : pharmacovigilance@abbe-soury.com
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